Face au désir, peinture sur Plexiglas 50 cm x 70 cm
« Je ne peins pas des femmes mais mon amour des femmes », dit Varenne.
Ardeur, Zorn, Erma Jaguar, les larmes du sexe… Plus de 30 albums de bande dessinée, des histoires courtes ou des séries, des adaptations de romans, des portfolios, des livres d’art, des toiles, des plexis…Alex Varenne, né à Saint-Germain-au-Mont-d’Or, près de Lyon, est un artiste complet qui aborde depuis 40 ans la bande dessinée et le pop art avec le même bonheur.
Enseignant en arts plastiques et peintre, il crée dans les années 70, avec son frère Daniel au scenario, Ardeur, une saga post-atomique en bandes dessinées de neuf albums (d’abord publiés dans Charlie Mensuel). Psychédélique d’abord, avec des couleurs flash, son travail prend ensuite une tournure plus expressionniste, avec ses ombres et lumières.
A partir des années 80, Varenne se consacre exclusivement à la réalisation d’albums érotiques (Erma Jaguar, Lola) et s’impose parmi les plus grands. Il publie dans l’Echos des Savanes, Playboy, Penthouse Comics…
En 2000, plus intime, Varenne revient à la peinture. Avec son style figuratif et ses larges aplats de couleurs, il nous entraîne dans ses rêves et ses fantasmes.
Un visage, un corps, une étreinte… En quelques lignes claires, légères et vives à la fois, qui empruntent autant à la BD qu’à l’estampe japonaise, Varenne nous montre l’amour, l’abandon, le désir, sans fard. Il n’hésite pas, parfois, à interpréter ou à réinventer certains chefs d’œuvre classique (Vinci, Caravage, Courbet, Ingres…). Hymne à l’érotisme et au mystère féminin, son œuvre nous trouble et nous enchante.
Alex Varenne, le regard clair et franc, assume avec calme et conviction l’ensemble de son travail, avec sa part impudique, transcendée par son élégance.
A celui qui lui demande : « Comment osez-vous ? », il répond avec douceur :
« Si ce n’est moi, qui d’autre le fera ? »
Varenne, qui vient de fêter ses soixante dix ans, expose aujourd’hui dans les plus grandes galeries, à Paris, à Barcelone, à Bruxelles, à Hambourg ou à Genève.
Epris de défis, il explore maintenant les immenses possibilités que lui offre le plexiglas. Bruns, blancs, noirs, gris… ses couleurs s’assagissent. Mais les audaces se multiplient : mélanges de gouache et de pastel, superpositions de feuilles, de photos et d’hologrammes…
Varenne nous dévoile avec l’Espace Cortambert (39 bis rue Cortambert, Paris 16°), une nouvelle facette de son talent avec Plexidream, une exceptionnelle série inédite sur Plexiglas de quarante nus, entourée d’une trentaine de ses toiles.